Dans un entretien publié par
"Les Echos" en mai dernier, Antoine Rufenacht souligne que la France "
doit enfin se tourner vers sa façade maritime et profiter de sa situation privilégiée à l'avant-scène de l'Europe". Pour damer le pion des ports concurrents, "
bien pourvus en réseau fluvial et ferroviaire", le maire du Havre insiste sur la nécessité "
d’aménager un itinéraire de fret ferroviaire qui permette d’accélérer le trafic".
Antoine Rufenacht se dit "sensible à la vision du
Grand Paris proposée par Antoine Grumbach". L’architecte évoque en effet une métropole parisienne qui se développerait non plus de façon concentrique mais de manière linéaire le long de la Seine, jusqu’au Havre. La ville haut-normande et son port deviendraient alors la fenêtre maritime du Grand Paris.
Pourtant, s’il souligne un peu plus loin l’avantage en matière de développement durable de la voie d’eau et du rail, Antoine Rufenacht n’évoque que le développement de ce dernier (renforcement des infrastructures ferroviaires et construction d'un TGV normand). A l’heure où la Seine pourrait retrouver une fonction commerciale majeure, le transport fluvial serait-il sur le point de rater le train du Grand Paris ?