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  • Péril fécal
    Les conchyliculteurs de l'étang de Thau accusent le tourisme fluvial
    2011-08-02 - 17:37

    Évolution de la pollution fécale de l'étang de Thau en période de crue (simulation Ifremer)Les conchyliculteurs accusent la plaisance de polluer l'étang de Thau, et ils exigent qu'"on assainisse le tourisme fluvial" !
    Mardi dernier, 26 juillet, ils ont même interdit aux bateaux l’accès à l’étang pendant une heure. Pourtant la «contribution» des plaisanciers à la pollution bactérienne des parcs à huîtres est épsilonesque…

    Certes, 10.000 bateaux traversent l’étang de Thau chaque année, et ils ne sont guère plus de 30% à être équipés de cuves à «eaux-usées». Voilà donc de faciles boucs émissaires… 
    Trop faciles, néanmoins, car ils ne restent en général pas plus d’un jour ou deux sur l’étang ; et même en supposant qu’aucun d’entre eux ne stocke ses eaux-noires - et avec en moyenne quatre personnes à bord - le volume rejeté ne dépasserait pas  la «production» annuelle d’une dizaine de bovins. On est bien loin du «péril fécal» incriminé ! Rapporté aux 7.500 hectares et 340 millions de m3 de l’étang, c’est même négligeable. 

    C’est beaucoup moins, en tout cas, que l’ «apport» des 25 à 30.000 oiseaux (cormorans, goélands…) qui ont adopté pour nichoir les tables conchylicoles, et fait exploser, cet hiver, le taux des coliformes fécaux dans les parcs, au point d’entraîner le suspension de la commercialisation des coquillages en janvier et février dernier. 
    Et puis, par temps de pluie c’est infiniment moins que  la pollution microbiologique liée au lessivage du bassin versant, comme le montre une simulation d’Ifremer.

    Pour autant, même minime, la pollution émise par les bateaux s’additionne à toutes les autres.
    Il est donc évidemment souhaitable d’en diminuer l’impact. 


    - Les loueurs de bateaux en ont conscience. Ainsi,  «Le Boat», qui gère la flotte la plus importante du canal du Midi, affirme avoir 100% de ses bateaux équipés de réservoirs à eaux usées (ce n’était pourtant pas obligatoire pour les bateaux construits avant 2008). « Mais , précise Felipe Escobar, son directeur du marketing, il n’y a pas suffisamment de ports équipés de stations de pompage, le long du canal, pour vidanger nos bateaux dont les cuves se remplissent en deux ou trois jours…  Il faudrait un point de vidange tous les 30 km. On est bien loin du compte. Alors, nous demandons à nos clients de ne pas utiliser les toilettes du bateau quand ils traversent l’étang de Thau, et d’avoir recours, autant que possible, aux sanitaires des ports. »

    - Et, pour Baptiste Archimbeau, capitaine du port de Bouzigues certifié ISO 9001 en 2010, « l’important c’est d’informer les équipages en transit et de leur faciliter la tâche. À Bouzigues, la vidange est gratuite. Je mets le bateau-pompe à couple du plaisancier et l’opération prend 20 à 30 minutes. Et, de fait, nous augmentons de 10 à 15% chaque année depuis cinq ans, le nombre de nos interventions ».

    NOTE => Les ports équipés de station de pompage ne sont pas légion autour de l’étang de Thau. Le « Guide Fluvial du plaisancier 2011
    » en recense une dizaine :
    - Canal du Rhône à Sète : PK22 – Le Grau du Roi ; PK44 – Lattes (port Ariane)
    - Etang de Thau : PK15 – Bouzigues ; PK10 – Mèze
    - Canal du Midi : PK222 – Portiragnes (Le Boat) ; PK65 – Castelnaudary ; PK39 – Gardouch ; PK6 – Toulouse (port Saint Sauveur)
    - Canal de la Robine : PK31 – Port La Nouvelle

     

  • Voies d'eau : Etang de Thau - Canal du Midi - Canal du Rhône à Sète
    Longueur : m
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